Laboratoire sur les Vulnérabilités et l'Innovation dans le Sport - (L-VIS)



 Qui sommes-nous ?


Le Laboratoire sur les Vulnérabilités et l’Innovation dans le Sport (L-ViS) se compose d’une Équipe de Recherche rattachée à l’UFR STAPS Lyon 1. Le projet du L-ViS est de développer une recherche interdisciplinaire du phénomène sportif dans le domaine des Sciences Humaines et Sociales (SHS). Pour cela sont mobilisés des disciplines scientifiques telles que la sociologie, le droit, le marketing et les sciences de gestion, l’histoire ou encore la psychologie.

 

Les Axes de Recherches

 
Les vulnérabilités

Les travaux menés sur ce thème consistent à questionner le rôle des activités physiques et sportives dans le renforcement, ou au contraire la réduction de la vulnérabilité et des atteintes à la santé.

Outre l’identification de critères classiques (âge, sexe, PCS, diplôme, etc.), la vulnérabilité résulte de processus complexes mêlant des dimensions socio-économiques, politiques, institutionnelles, culturelles et psychologiques. L’état de vulnérabilité est en effet une construction psychique et sociale : l’accès à l’information, l’éducation et les représentations sociales façonnent l’exposition aux menaces. Plus largement, la vulnérabilité peut procéder de la difficulté à produire des connaissances scientifiques sur les risques, de la préservation de certains intérêts bridant la prévention, ou encore de formes discrètes de domination. En se combinant, ces ingrédients de la vulnérabilité constituent un terrain plus ou moins favorable à l’apparition d’une pathologie, à l’irruption de formes de violence ou encore à l’occurrence d’un accident.

La fragilité constitue parfois une propriété intrinsèque d’un individu ou d’un groupe, liée, par exemple, à une corporéité défaillante pour les personnes âgées. Mais les conditions de protection et de matérialisation de cette blessure (au sens large) doivent également être considérées. En ce sens, la vulnérabilité intègre la prévention, voire la réparation, puisqu’elle invite à être attentif aussi bien à ce qui peut éviter la concrétisation de la potentialité qu’à ce qui est mis en œuvre, a posteriori, pour panser la blessure (Soulet, 2014). La possibilité de faire face (coping capacités) doit donc être prise en considération. Elle implique certaines ressources mobilisables pour diminuer un niveau de risque ou les effets potentiels d’une pathologie. Émerge en arrière-plan l’idée de résilience, de capacité à plier sans rompre, et de retour souhaitable à un état d’équilibre après une perturbation.

Appréhendée selon une double acception, à la fois comme processus dynamique conditionnant la fragilité des individus, groupes ou communautés (manières d’être disposé), et comme capacité de réponse (modes de régulation à l’échelle individuelle et collective) tant à l’imprévu (situations de crise) qu’aux difficultés quotidiennes (situations ordinaires), la vulnérabilité comprend plusieurs facettes qui appellent un regard pluriel : histoire, psychologie, sociologie et sciences de gestion trouvent toute leur place dans cette perspective.

L'innovation

Le monde sportif donne à voir de multiples facettes de l’innovation, qu’il s’agisse de modalités de pratique, de techniques corporelles, de produits ou encore de services.
Plus largement, l’innovation tend à constituer une valeur en soi. De même, les inventeurs sont généralement mis sur un piédestal : d’abord « visionnaires », ils seraient ensuite capables, grâce à leur intuition et à leur persévérance, de faire tomber les barrières (de nature technologique, économique, culturelle, etc.) faisant obstacle à leur idée.

Très commune, cette représentation de l’innovation s’avère simpliste. Nous lui préférons une description moins idéalisée, mais à nos yeux plus réalistes, partant du principe que les innovations sportives sont portées par des réseaux élargis et façonnées par des acteurs pluriels (inventeurs, usagers, prescripteurs, porte-paroles, concurrents, investisseurs, distributeurs, etc.). Le rôle des innovateurs ordinaires, fréquemment négligé, doit notamment être pris en considération, car des acteurs hétérogènes influencent concrètement le devenir des inventions (Alter, 2000). En général, les porteurs d’un concept ou d’une idée doivent consentir à des transformations progressives de leur projet initial, et donc faire des compromis. Il convient, par conséquent, de s’intéresser aux formes successives prises par les projets innovants, au gré d’interventions et d’influences plurielles.

Bien entendu, les pratiquants font partie intégrante des réseaux en question, puisque leurs usages transforment, dans un sens parfois non désiré (on parle alors de détournement, d’usage non anticipé), l’idée de départ et les fonctions qui lui sont associées. Plutôt que de réception d’une innovation, il semble du coup préférable de parler d’appropriation, laquelle n’est jamais totalement maîtrisable.

À travers nos travaux sur les processus d’innovation sportive, nous entendons également prendre nos distances vis-à-vis du projet consistant à décrire, de manière générique, des phases classiques et idéalisées d’innovation. Les turbulences seront soulignées, fruits de trajectoires inabouties, de tâtonnements, de longues phases de gestation et de retours en arrière qui sont souvent occultés dans la littérature académique. En effet, quelle que soit l’ingéniosité ou la technicité d’une invention, le caractère peu prévisible de son devenir doit être souligné, comme peut être rappelée la complexité de la plupart des trajectoires d’innovation.

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